L’intérêt du dépistage visuel
chez l’enfant
Les déficits visuels du jeune enfant sont fréquents et souvent d’apparition discrète. Ils peuvent gêner les apprentissages de la vie sociale et scolaire en créant un handicap définitif s’ils ne sont pas traités.
Le dépistage précoce des troubles de la fonction visuelle chez l’enfant est indispensable pour prévenir l’amblyopie et le strabisme.
En France, plus de 10% de la population d’enfants de moins de 5 ans pourraient présenter une ou plusieurs anomalies de la vision. Au-delà de 5 ans on évalue à 15% la prévalence des troubles visuels.
Or, on sait qu’un déficit précoce de la fonction visuelle peut interférer avec le développement de l’enfant et retentir sur l’ensemble de ses compétences, qu’elles soient motrices, cognitives ou affectives, et avoir des répercussions sur ses performances scolaires puis sur son insertion sociale et professionnelle.
Le dépistage visuel constitue donc un véritable problème de santé publique. La précocité du dépistage et du diagnostic représente également un gage de réussite thérapeutique.
01. Les acteurs du dépistage visuel
Les orthoptistes
Dans leurs cabinets libéraux, les orthoptistes sont habilités à effectuer des actes de dépistage.
L’orthoptiste contrôle l’acuité visuelle et l’équilibre oculomoteur. Il assure également le suivi des traitements conjointement avec l’ophtalmologiste.
Suite au décret n° 2022-691 du 26 avril 2022 les orthoptistes peuvent désormais recevoir sans ordonnance :
• Les nourrissons âgés de 9 à 15 mois pour un dépistage de l’amblyopie (cotation AMY 7,7 soit 20,02€).
L’examen devra comporter : un dépistage du strabisme, un test de vision stéréoscopique, une réfraction, un test de comportement visuel.
• Les enfants de 30 mois à 5 ans pour un dépistage des troubles réfractifs (cotation AMY 8,4 soit 21,84€).
L’examen devra comporter : une acuité visuelle de loin et de près, un dépistage du strabisme, un test de vision stéréoscopique, une réfraction, un test de comportement visuel.
En cas de dépistage positif, l’orthoptiste oriente l’enfant vers un médecin ophtalmologiste.
Les ophtalmologistes
En première place pour l’examen visuel, l’ophtalmologiste examine le fond d’œil, la réfraction et l’équilibre oculomoteur font partie de tout examen ophtalmologique du jeune enfant.
Le traitement des troubles de la réfraction, du strabisme et de l’amblyopie repose en grande partie sur une réfraction bien faite et bien interprétée, réfraction objective toujours sous cycloplégique (collyre pour paralyser l’accommodation).
Les pédiatres
Le médecin, pédiatre ou généraliste, pratique régulièrement des examens cliniques du bébé. Il oriente vers l’ophtalmologiste en cas de suspicion de strabisme, de pathologie ou de handicap visuel.
À 8 jours, à 9 mois et à 24 mois ont lieu des examens de santé obligatoires par le médecin qui suit l’enfant. L’examen va vérifier le déroulement normal des acquisitions visuelles et oculomotrices, ainsi que l’intégrité des globes oculaires.
Si une anomalie est détectée à la naissance, l’examen par un ophtalmologiste est indispensable à 1 mois. À 9 mois et à 24 mois, peuvent être dépistés, outre des anomalies du globe, les défauts de réfraction, le strabisme et l’amblyopie.
Les parents
Parce-qu’ils sont au plus proche de leur enfant, les parents jouent un rôle clé dans le dépistage visuel.
Dans un développement normal de la vision, les parents peuvent observer :
• dès 2-3 mois : bébé est capable de suivre un objet des yeux
• à partir de 4 mois : les yeux sont parallèles, et peuvent converger sur un objet de près
• vers 5-6 mois : bébé regarde et attrape les objets, c’est le début de la coordination œil-main
À L’INVERSE, LES PARENTS PEUVENT REMARQUER PLUSIEURS SIGNES D’APPEL :
→ Consultation ophtalmologique en URGENCE :
Si l’enfant :
• ne réagit pas aux stimuli visuels, ne fixe pas après 1 mois ;
• « louche » en permanence ou de manière intermittente (sur certaines photos par exemple) après l’âge de 4 mois ;
• appuie sur ses yeux, ou montre une errance, un plafonnement du regard ;
• a un reflet blanc dans l’œil ;
• présente un nystagmus (tremblement permanent des yeux).
→ Consultation ophtalmologique ou orthoptiste :
Si l’enfant :
• se cogne ou tombe souvent ;
• Il plisse les yeux, grimace ou ferme un œil ;
• Il se rapproche pour voir la télévision ou pour lire ;
• Plus tard, à l’âge verbal, il se plaint de maux de tête, de fatigue visuelle ou de mal voir.
L’école
L’école est le lieu clé pour le dépistage de masse. Souvent effectué par les puéricultrices de la PMI, parfois par des orthoptistes, le dépistage visuel se fait en petite ou moyenne section de maternelle.
En dehors de ce dépistage visuel obligatoire, les instituteurs(trices), au plus proche des enfants sont à même de reconnaître certains signes visuels :
→ Apparence de l’œil
• Rougeur de l’œil, yeux irrités
→ Plaintes associées
• Maux de tête, nausées
• Brûlures ou picotements des yeux
• Vision double ou brouillée
→ Indices comportementaux
• Fermeture d’un œil ou œil caché par une main lors d’une activité
• Fixation de très près
• Position de tête anormale voir torticolis
• Gêne manifeste à la lumière
• Faible capacité d’attention : enfant rêveur ou très agité
• Difficulté de graphisme
• Mauvaise coordination œil-main et maladresse générale
• Lenteur ou difficultés dans les activités quotidiennes
• Difficultés dans les déplacements et se cogne fréquemment.
02. Le développement de la vision
Le tout-petit ne naît pas avec une vision de 10/10ème, la vision est réduite les premiers mois, voire les premières années de vie. Au fur et à mesure du développement moteur de l’enfant, sont acuité visuelle va se développer, ainsi que son champ visuel et sa perception des couleurs.
Par âge
→ Premiers jours : les réflexes à la lumière témoignent de la sensibilité visuelle mais le bébé présente souvent un strabisme divergent.
→ 1er mois : réflexe de fixation sur un objet et le bébé tourne les yeux vers la lumière. Les réflexes photomoteurs sont présents.
→ 2ème mois : mouvement de poursuite horizontale, lente et continue. Début d’accommodation.
→ 3ème mois : fixation possible d’un stimulus fixe. Il y a également un mouvement de poursuite verticale.
→ 4ème mois : l’accommodation est normale. Les yeux sont parallèles mais convergent de près sur un objet (réflexe de convergence) ; une apparence de strabisme intermittent peut persister jusqu’à cet âge mais tout strabisme constant après 4 mois est pathologique.
→ 5ème mois : l’enfant regarde et attrape les objets, c’est le début de la coordination œil-main. Présence d’un NOC naso-temporal.
→ 6ème mois : AV est d’environ 2/10. L’enfant commence tout juste à percevoir les couleurs rouges et vertes.
→ 1 an : l’AV est maintenant de 4/10 et l’enfant perçoit toutes les nuances de couleurs vives et pastelles. Le champ visuel est adulte.
→ 2 ans : l’AV est environ à 6/10.
→ Entre 3 et 4 ans : l’AV atteint 10/10.
La vision binoculaire
C’est la capacité de voir simple et en relief les images transmises au cerveau par les deux yeux. Elle s’élabore à partir de 4 mois à partir des réflexes de convergence et de fusion. À 6 mois la notion de profondeur est acquise. La vision du relief s’améliore jusqu’à 5 ans et le sens stéréoscopique s’affine encore jusqu’à 10 ans.
Une bonne vision binoculaire n’est possible que si les deux rétines transmettent au cerveau – via les nerfs optiques – des images nettes. C’est dire que toute anomalie de réfraction, responsable d’une vision floue, doit être corrigée par des lunettes dès le plus jeune âge, surtout si ce trouble de réfraction est unilatéral et toute amblyopie doit être traitée très tôt.
De plus, un bon équilibre oculomoteur est indispensable pour que les images transmises puissent se superposer et être fusionnées. Pour cela, il faut que les yeux soient parallèles dans toutes les directions du regard et que leurs muscles soient parfaitement coordonnés.
Il y a 6 muscles par œil, 2 droits pour les mouvements haut-bas, droit supérieur et droit inférieur, 2 droits pour les mouvements gauche-droite, droit latéral externe et droit latéral médian, et 2 obliques pour les mouvements en diagonale, oblique supérieur et oblique inférieur. S’il existe une déviation des axes oculaires en cas de strabisme la mauvaise coordination entre ces 12 muscles entraîne une perturbation de la vision binoculaire.
Malheureusement, une vision binoculaire qui ne s’est pas installée normalement dans les premiers mois ne s’installera jamais car les cellules corticales binoculaires, non stimulées à leur période normale de maturation, resteront immatures.
La chirurgie du strabisme, de même que la rééducation orthoptique, malgré l’alignement des yeux, ne permettra pas de développer une vision binoculaire.
Conséquences ?
L’absence de vision binoculaire entraîne des troubles de la localisation dans l’espace, une certaine maladresse, une mauvaise appréciation des distances et du relief, mais avec les années, l’enfant s’adapte à cette situation et compense son handicap.
Chez l’enfant strabique, en vision centrale, les images des deux yeux ne peuvent se fusionner, le cerveau “neutralise” l’image de l’œil dévié pour éviter la diplopie (vision double). La vision périphérique permet de percevoir un certain relief mais de qualité insuffisante.
L’enfant qui n’a pas eu la possibilité de construire sa vision binoculaire pour des raisons diverses (strabisme, amblyopie, paralysie oculomotrice précoce) va progressivement s’adapter à l’espace, en passant de la position couchée, puis assise à la position debout puis à la marche.
Le très jeune enfant, sans vision binoculaire, a parfois des difficultés à l’apprentissage de la marche, il se cogne souvent, se heurte aux chambranles de porte, hésite devant un trottoir ou une marche d’escalier, butte sur un gros caillou, hésite à un changement de couleur de sol entre deux pièces (il croit à un dénivelé) et il a peur de marcher sur une poutre.
À la maison, il se verse à boire à côté du verre et place son verre ou son jouet trop près du bord de la table qu’il n’a pas localisé correctement.
Plus tard, il est maladroit aux jeux de balle, de ballon ou de raquette (volant, tennis, ping-pong), au cheval d’arçon, il situe mal l’élastique pour le saut en hauteur ainsi que les barres parallèles ou asymétriques, d’où certaines difficultés en éducation physique.
A la course au relais, il “loupe” le bâton relais qu’il a du mal à localiser. Ses performances sont moins rapides et moins précises.
Films et jeux vidéo en 3D ne sont pas perçus en relief et sont donc sans intérêt pour lui ainsi que les stéréoscopes.
À l’apprentissage de l’écriture, il a parfois du mal à écrire sur les lignes ou à faire ses lettres entre les 2 lignes. L’enseignant doit être prévenu de ces problèmes.
Sur une piste de ski, il n’apprécie pas les bosses à leur juste hauteur et ne voit pas le relief normalement mais le devine seulement comme les gens à vision normale par un jour gris sans soleil !
Ces situations sont loin d’être dramatiques car l’enfant a un grand pouvoir d’adaptation et il acquiert la notion de distance au fur et à mesure de ses expériences (avec quelques heurts et quelques chutes).
A l’âge adulte, cette absence de vision binoculaire peut avoir une incidence sur l’orientation professionnelle. Quelques professions sont formellement exclues : aéronautique, marine et les carrières militaires (gendarmerie, police, pompiers).
Pas de problème pour le permis de conduire où seule compte l’acuité visuelle, avec un minimum exigé pour le meilleur œil mais le sujet sans vision binoculaire devra apprendre à apprécier les distances.
Il reste cependant beaucoup d’orientations pour nos petits strabiques mais il faut être conscient de leurs difficultés pour certaines professions.
Chez l’adulte, en cas de perte visuelle unilatérale brutale (maladie, accident), il y a perte subite des informations binoculaires et la réadaptation sera plus ou moins longue et possible selon les personnes et les activités.
03. Les troubles visuels
chez l’enfant
Les troubles visuels les plus courants sont :
• les troubles de la réfraction, qui sont des défauts de mise au point ou de rayon de courbure. Ils sont très fréquents et se rencontrent chez environ 18 % des enfants : myopie, hypermétropie et astigmatisme ;
• le strabisme est une déviation des axes visuels ou perte du parallélisme des yeux, avec perturbation de la vision binoculaire ;
• l’amblyopie, une vision basse, non améliorée par une correction optique, il en existe différents types ;
• le nystagmus, mouvement saccadé des yeux, n’est pas une maladie mais le symptôme d’un trouble du système oculomoteur.
→ La réfraction
Ces troubles ne sont pas des maladies mais des défauts de mise au point ou de rayon de courbure. Ils sont très fréquents et se rencontrent chez environ 18% des enfants. Ils ont un caractère héréditaire assez marqué et tout parent portant des lunettes ou en ayant porté dans l’enfance devrait faire examiner systématiquement la vue de ses enfants vers 1 an de façon idéale.
En effet, l’enfant ne sait pas ce qu’est une vision normale et ne se plaint jamais.
Le dépistage de troubles de réfraction
Les troubles de la réfraction ou amétropies peuvent toucher un seul ou les deux yeux et leur degré peut être différent d’un œil à l’autre (anisométropie).
L’étude de la réfraction chez l’enfant se fait par un examen objectif possible dès le plus jeune âge. Dans le cadre d’un dépistage, cet examen peut maintenant être réalisé grâce à un réfractomètre automatique spécialement conçu pour les enfants, avec une prise de mesure à environ 1,50m du sujet.
Cependant, comme le pouvoir d’accommodation d’un enfant est très élevé, la réfraction doit être mesurée impérativement après instillation d’un collyre destiné à paralyser l’accommodation avant la prise de mesure.
Comment corriger les troubles ?
Une bonne correction optique est primordiale pour l’avenir visuel scolaire et personnel de l’enfant et il faut s’en préoccuper dès le plus jeune âge.
Le port des lunettes est, en général, assez bien toléré chez les tout-petits. Les parents ont un rôle important à jouer dans la surveillance du port des verres. Il faut, cependant, bien choisir la monture : elle doit être stable, bien adaptée au nez plat des tout-petits et bien remonter jusqu’à l’arcade sourcilière afin que l’enfant ne puisse pas regarder par-dessus ses lunettes. Le choix de l’opticien est donc très important afin de trouver une monture qui soit bien adaptée mais qui plaise également à l’enfant pour qu’il ait envie de les porter.
Les troubles de la réfraction sont de trois sortes :
• myopie,
• hypermétropie,
• astigmatisme.
→ La myopie
Définition de la myopie
La myopie est l’état optique d’un œil trop long ou qui le devient avec la croissance du globe. L’image se fait en avant de la rétine. La vision de loin est floue, la vision de près reste bonne.
La myopie est rare chez le jeune enfant sauf en cas de très fortes myopies congénitales. Elle apparaît le plus souvent après 7 ans, augmentant au fil des années avec la croissance du globe oculaire et nécessitant des changements de verres pour que l’acuité visuelle avec correction soit toujours bonne. La myopie cesse d’évoluer, dans la plupart des cas, à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
Les conséquences
Sans correction, l’acuité visuelle de loin est médiocre, même dans le cas d’une petite myopie. Souvent, le myope plisse les yeux, ce qui lui permet d’améliorer son acuité (test diagnostic de début de myopie ou signe de correction insuffisante).
L’enfant scolarisé voit mal au tableau et fait des erreurs de recopie sur son cahier s’il ne peut se rapprocher.
La vision de près est bonne, avec lecture des caractères les plus fins si l’enfant peut rapprocher le texte à sa convenance.
Si la myopie est unilatérale, elle peut être la cause d’un mauvais développement de la vision de l’œil atteint s’il reste sans correction (amblyopie). La myopie unilatérale, en général, n’entraîne pas de strabisme. Elle est donc trop souvent dépistée tardivement au premier examen de l’acuité visuelle vers 3 à 4 ans car elle ne provoque aucune gêne, l’autre œil étant normal.
La correction de la myopie
La correction se fait par des verres concaves, de signe négatif, par ex : ODG (Oeil Droit – Oeil Gauche) -3.
L’œil myope reste myope toute la vie. Il n’existe pas de traitement médical de la myopie. Le fait de porter les lunettes permet à l’enfant de bien voir, mais n’a aucune incidence sur l’amélioration ou l’aggravation de la myopie.
La chirurgie réfractive est contre-indiquée chez l’enfant et chez l’adolescent en période d’évolution encore possible de la myopie.
La correction par lentilles peut se faire chez l’enfant mais exige des enfants soigneux et responsables.
→ L’hypermétropie
Définition de l’hypermétropie
L’hypermétropie est l’état optique, généralement, d’un œil trop court. L’image de l’objet fixé se projette en arrière de la rétine et l’objet est vu flou. Chez l’enfant et le jeune adulte, le cristallin (lentille naturelle de l’œil) accommode pour ramener l’image sur la rétine et permettre une image nette.
Les conséquences
L’enfant hypermétrope voit bien, à condition d’accommoder.
Sur des petites hypermétropies, l’accommodation peut entraîner des symptômes de type fatigue visuelle et/ou céphalées. Attention cependant : l’enfant de moins de 6 ans se plaint rarement !
Sur des plus grosses hypermétropies, l’accommodation étant physiologiquement reliée avec la convergence, cela peut entraîner un strabisme convergent, parfois intermittent, parfois constant.
La correction de l’hypermétropie
L’hypermétropie est normalement faible et physiologique chez le bébé dont l’œil est encore petit (court) mais, grâce à son grand pouvoir d’accommodation, le jeune enfant assure la mise au point sur la rétine et voit net.
L’hypermétropie se corrige par des verres convexes, de signe positif, par ex : OD (Oeil Droit) + 2 OG (Oeil Gauche) +1,50
On ne corrige pas l’hypermétropie faible, physiologique, sauf en cas de strabisme.
L’hypermétropie diminue normalement avec la croissance du globe. La réfraction se normalise entre 9 et 12 ans. Ceci, bien sûr, pour les hypermétropies physiologiques ou modérées de la petite enfance. Les forts hypermétropes, au-delà de 4 dioptries, resteront hypermétropes toute leur vie.
→ L’astigmatisme
Définition de l’astigmatisme
Lorsque l’image d’un point n’est plus un point mais une ligne, on dit que le système est astigmate.
L’astigmatisme est le plus souvent cornéen et régulier. La courbure de la face antérieure de la cornée n’est pas la même dans tous les méridiens. Un méridien est plus plat et un autre, perpendiculaire, est plus cambré. C’est un trouble de réfraction extrêmement fréquent, qui peut être isolé ou associé à la myopie ou à l’hypermétropie.
Les conséquences
Le trouble visuel est très variable : acuité visuelle plus ou moins abaissée selon le degré d’astigmatisme, fatigue visuelle, maux de tête, clignements des paupières, gêne à la lecture.
S’il est unilatéral et reste non corrigé, l’astigmatisme entraîne souvent une amblyopie mais pas de strabisme. Seul un examen systématique peut le dépister car l’enfant, voyant normalement avec son bon œil, ne souffre d’aucun trouble.
La correction de l’astigmatisme
La correction se fait par un verre torique orienté en fonction de l’axe de l’astigmatisme.
→ Ex : OD (Oeil Droit) 90° +1 OG (Oeil Gauche) 80° +0,75
La correction de l’astigmatisme est difficile et l’acuité visuelle peut souvent ne pas dépasser 6 à 7/10 avec la première correction optique.
L’amélioration de l’acuité visuelle se fera progressivement avec le port constant des verres correcteurs, même si l’enfant a “l’impression” de ne pas mieux voir avec ses lunettes. (Intérêt de l’examen au réfractomètre objectif qui permet une correction optique plus précise dès le plus jeune âge).
La vision corrigée n’atteindra souvent 9 à 10/10 que vers 8 à 9 ans.
→ LE STRABISME
Définition du “strabisme”
Le strabisme est une déviation objective des axes visuels ou perte du parallélisme des yeux, avec perturbation de la vision binoculaire. Il peut être constant ou intermittent, toujours sur le même œil ou alternant.
Environ 3 à 4 % des enfants sont atteints de strabisme, soit en moyenne, en France, 30 000 enfants par tranche d’âge. Il faut noter la prédisposition familiale importante puisque 65 % des enfants strabiques sont issus de familles de strabiques.
Les types de strabisme
→ le strabisme convergent, aussi appelé esotropie. L’œil est dévié vers l’intérieur (vers le nez) ;
→ le strabisme divergent, ou exotropie. L’œil est tourné vers l’extérieur (vers la tempe) ;
→ le strabisme vertical, aussi appelé hypertropie (œil dévié vers le haut) ou hypotropie (œil dévié vers le bas).
Les conséquences
Le strabisme est un trouble important de la vision binoculaire et peut être également le signe d’une maladie grave. Ce n’est pas seulement un défaut esthétique.
Le strabisme entraîne en effet, dans 2/3 des cas, la perte de la fonction visuelle d’un œil ou amblyopie. Cette amblyopie est accessible à un traitement précoce dans les premières années. Après 4 ou 5 ans, la guérison de l’amblyopie est encore possible mais devient beaucoup plus aléatoire.
Hormis l’amblyopie, risque majeur du strabisme, l’absence d’une bonne vision binoculaire risque de pénaliser l’enfant dans ses activités scolaires ou professionnelles futures, en entraînant une mauvaise localisation dans l’espace.
Le traitement du strabisme
Le strabisme peut être traité de différentes façons, par occlusion du “bon œil”, par pénalisation optique, par des prismes. Le traitement commencé tôt assure la meilleure prévention de l’apparition d’une amblyopie, principale conséquence grave d’un strabisme.
Par la suite, pour corriger le côté esthétique d’un strabisme qui persisterait malgré le port des lunettes et la guérison de l’amblyopie, une opération peut être envisagée.
Il faut noter que la chirurgie est sans action sur l’amblyopie. Il faut donc traiter celle-ci impérativement avant l’opération.
→ L’AMBLYOPIE
Définition de l’amblyopie
Le terme amblyopie, du grec “vue faible”, signifie une acuité visuelle basse, quelle qu’en soit l’origine et non améliorée d’emblée par une correction optique. L’amblyopie touche le plus souvent un seul œil, l’autre œil étant indemne. Mais elle peut également toucher les deux yeux : c’est l’amblyopie bilatérale.
Il existe différents degrés d’amblyopie :
• L’amblyopie est qualifiée de profonde lorsque l’acuité visuelle est inférieure ou égale à 1/10.
• Elle est modérée si l’acuité visuelle de l’œil amblyope est comprise entre 2/10 et 5/10.
• L’amblyopie est légère si l’acuité visuelle de l’œil amblyope est inférieure ou égale à 6/10.
L’amblyopie fonctionnelle unilatérale
C’est une amblyopie sans lésion de l’appareil oculaire.
L’amblyopie fonctionnelle unilatérale résulte de 3 cas possibles :
1. L’amblyopie strabique :
La plus fréquente, est secondaire à un strabisme de la petite enfance où l’œil dévié devient “paresseux “. Elle peut être évitée par un traitement préventif, d’où la nécessité d’un dépistage précoce qui peut être pratiqué par des professionnels médicaux ou paramédicaux comme les orthoptistes.
Le traitement d’attaque est incontournable : c’est l’occlusion du bon œil avec le port des lunettes si nécessaire.
Le traitement se poursuit selon les cas et l’âge de l’enfant par des occlusions ou des pénalisations optiques.
Le rôle des parents est primordial dans le suivi de ce traitement.
2. L’amblyopie réfractive :
Est secondaire à un trouble de réfraction, soit sur un seul œil, l’autre œil étant normal, soit sur les deux yeux avec un trouble nettement plus important sur un œil que sur l’autre. Dans ce cas, seule la correction optique portée le plus tôt possible (vers 1 an ou même plus tôt) peut empêcher l’amblyopie de s’installer, d’où l’intérêt d’un examen de la réfraction systématique chez tout enfant, même non strabique. En effet, l’image vue par l’œil atteint est floue et ne stimule pas correctement les cellules corticales correspondant à cet œil. Si la correction optique n’est pas portée très tôt, la maturation de ces cellules corticales ne se fait pas normalement et l’amblyopie s’installe.
3. L’amblyopie par privation : c’est-à-dire par obstacle au passage de la lumière :
• soit par ptôsis congénital (chute de la paupière supérieure) qui masque la pupille.
• soit par occlusion d’un œil.
* pansement occlusif thérapeutique pour une lésion cornéenne, traumatique le plus souvent : l’amblyopie peut s’installer en quelques jours chez un enfant de moins de 2 ans !
* occlusion du bon œil pour un traitement d’amblyopie : c’est l’amblyopie à bascule dont il faut toujours se méfier, mais toujours réversible. Importance d’une surveillance stricte au cours d’une occlusion prolongée.
L’amblyopie fonctionnelle unilatérale est accessible à une rééducation.
L’amblyopie fonctionnelle bilatérale
L’amblyopie fonctionnelle peut être bilatérale, généralement d’origine réfractive causée par un trouble important de la réfraction aux deux yeux (myopie, hypermétropie ou astigmatisme fort). C’est une amblyopie relative qui se rencontre chez des enfants atteints de fortes amétropies corrigées tardivement (après 3 ans).
Équipés de leur correction optique avant 5 ou 6 ans, ces enfants peuvent développer une acuité proche de la normale de 8 à 10/10.
C’est dire l’importance d’un examen systématique de la réfraction chez tout enfant avant l’âge de 6 ans.
Le nystagmus, trouble du développement de la fixation au cours des premières semaines de la vie qui se traduit par un tremblement involontaire des yeux, est une cause fréquente d’amblyopie fonctionnelle bilatérale.
Les causes du nystagmus peuvent être héréditaires, neurologiques ou oculaires. Le nystagmus est toujours associé à une acuité inférieure à la normale. Dans certains cas, il peut exister une position de la tête et des yeux en torticolis entraînant un “blocage” du nystagmus et donc une meilleure acuité visuelle. (cf. le nystagmus)
L’amblyopie organique
L’amblyopie organique est en rapport avec une lésion du globe oculaire (atteinte de la cornée, du cristallin (cataracte), de la rétine (maladies héréditaires, glaucome congénital) ou des voies optiques (nerf optique, etc.). Elle n’est pas accessible à une rééducation mais est parfois améliorable par une chirurgie précoce (glaucome, cataracte…). Cependant, après chirurgie, une rééducation peut être nécessaire pour améliorer l’acuité visuelle.
• L’amblyopie organique unilatérale ne gêne pas l’enfant qui voit normalement avec son bon œil. Elle est donc de dépistage difficile mais impérieux (rétinoblastome par exemple).
• L’amblyopie organique bilatérale (1‰ des enfants) entraîne chez l’enfant une malvoyance plus ou moins importante qui demande une guidance parentale et souvent une éducation spécialisée.
→ LE NYSTAGMUS
Définition du “nystagmus”
Le nystagmus est un tremblement des yeux, inaptes à maintenir une fixation stable d’un objet et caractérisé par une succession de mouvements oculaires involontaires et rythmés. Il peut être horizontal, vertical ou plus rarement rotatoire.
Le nystagmus n’est pas une maladie mais le symptôme d’un trouble du système oculomoteur. Il s’agit d’un trouble du développement de la fixation dans les premières semaines de la vie. Le nystagmus est déclenché et aggravé par la fixation.
Le nystagmus est un signe d’appel qui doit motiver à lui seul une consultation ophtalmologique et un bilan pluridisciplinaire de l’enfant.
Chez le nourrisson et l’enfant de moins de 2 ans, on trouve :
• Des nystagmus d’origine oculaire, nystagmus précoce sensoriel (30 à 35 % des cas)
Du fait de la présence de lésions sévères de l’appareil visuel, il s’accompagne presque toujours d’une mauvaise vision. Parmi les principales causes citons l’albinisme dont le diagnostic n’est pas toujours évident lorsqu’il s’agit d’un albinisme partiel (uniquement oculaire), les cataractes congénitales, des lésions rétiniennes, cornéennes ou du nerf optique.
• Des nystagmus dits “idiopathiques” (20 à 25 % des cas)
L’absence de lésions patentes et la négativité du bilan neurologique font que la cause du nystagmus reste inexpliquée. Il s’agit en fait d’un diagnostic d’élimination.
Ces nystagmus isolés, apparus dans les premiers mois de la vie, peuvent être héréditaires dans certains cas.
• Des nystagmus d’origine neurologique
Dû à une pathologie anténatale, périnatale ou postnatale grave du système nerveux central avec de lourdes séquelles visuelles et/ou neurologiques, c’est le nystagmus congénital neurosensoriel nécessitant une prise en charge neurologique et pédiatrique (IRM–Scanner).
Par ailleurs, un nystagmus qui apparaît chez un nourrisson ou un enfant jusque-là indemne en apparence, doit faire rechercher une lésion neurologique (tumeur…).
L’examen d’un enfant nystagmique
C’est un examen long et difficile. Le problème est différent selon l’âge de l’enfant lors de la première consultation. Le contexte périnatal, les antécédents familiaux, la date d’apparition du nystagmus, la recherche d’une anomalie ou d’une malformation oculaire nécessiteront un bilan clinique et neuroradiologique ainsi que, éventuellement, un ERG (électrorétinogramme) et un PEV (potentiel évoqué visuel).
1. L’acuité visuelle dépend de l’importance du nystagmus mais sa seule présence entraîne inévitablement une mauvaise acuité visuelle de loin, la vision étant meilleure de près et souvent aussi les deux yeux ouverts. Cependant, la vision du meilleur œil ne dépasse pas, le plus souvent, 4 à 6/10. La vision du relief (vision stéréoscopique) est toujours médiocre.
2. Un strabisme peut être associé (divergent : 30%, convergent : 70%). Il existe, dans la majorité de ces cas, une amblyopie parfois profonde de l’œil dominé, nécessitant un traitement médical urgent et souvent difficile. Le rôle de l’orthoptiste est important dans l’étude des anomalies oculomotrices et de la vision binoculaire.
3. L’examen va permettre d’observer un éventuel torticolis, dit “position de compensation” dans laquelle l’acuité visuelle est meilleure que dans le regard de face par diminution de l’amplitude du mouvement nystagmique (gain parfois de 2 à 3/10 ce qui n’est pas négligeable dans les basses acuités). Le torticolis est souvent horizontal, tête tournée à droite pour regard des yeux vers la gauche ou tête tournée à gauche pour regard des yeux vers la droite. Mais il existe aussi des positions de blocage tête renversée en arrière et/ou en inclinaison ou tête penchée en avant et regard en haut, positions très inconfortables pouvant entraîner des troubles de la statique vertébrale. Dans certains cas, la position de meilleur confort visuel peut être différente pour la vision de loin et la vision de près.
Cette position de la tête en torticolis utilisée par l’enfant devant la télé et au tableau peut alerter la famille et doit donc être signalée à l’enseignant qui placera l’enfant au 1er rang à gauche ou à droite de manière à ce que le tableau soit dans son champ de meilleure vision.
4. Les troubles de la réfraction, myopie, astigmatisme, hypermétropie, sont fréquents et il faut les rechercher systématiquement, en particulier l’astigmatisme (environ 70%) et il faut toujours les corriger le plus soigneusement possible. Il existe cependant quelques enfants nystagmiques qui n’ont pas besoin de lunettes malgré leur mauvaise vision et cela est souvent difficile à faire comprendre à leurs éducateurs.
5. La vision des couleurs sera systématiquement explorée dans le nystagmus congénital car cet examen peut révéler une achromatopsie totale, souvent méconnue.
En pratique
Si le nystagmus entraîne une malvoyance de loin (de 1 à 5/10), la vision de près est le plus souvent meilleure (sauf pathologie oculaire associée type cataracte ou lésion rétinienne) et une scolarité normale peut être envisagée.
L’effort physique (course, jeux de ballon, gymnastique, montée d’un escalier…) augmente la rapidité et l’amplitude du nystagmus de telle sorte qu’après la récréation ou le cours d’éducation physique les enfants nystagmiques accusent une baisse d’acuité visuelle qui peut durer jusqu’à ½ heure. C’est là une situation qu’il faut aussi signaler à l’enseignant.
Une photophobie est toujours présente en cas d’albinisme ou d’achromatopsie et plus ou moins fréquente dans les autres cas.
En raison de la mauvaise acuité visuelle de loin, le permis de conduire sera très rarement possible (il faut 6/10 du meilleur œil en monoculaire). C’est un problème important pour les adolescents et il vaut mieux que les parents en soient informés.
Il faut savoir également qu’un minimum de 4 ou 6/10 du meilleur œil peut être exigé pour être admis dans certaines grandes écoles ou pour être titularisé dans certaines administrations.
L’orientation professionnelle devra tenir compte du handicap visuel, sachant que celui-ci est stable et ne s’aggrave pas avec l’âge, en dehors d’une pathologie associée.
Le traitement
Il n’y a pas à proprement parler de traitement médical du nystagmus. Des essais médicamenteux ont été tentés mais ils n’ont pas prouvé leur efficacité.
Devant une amblyopie profonde de l’œil dominé, en raison de l’augmentation de l’amplitude du nystagmus à l’occlusion d’un œil, il est préférable de limiter les périodes d’occlusion du meilleur œil et de préférer les pénalisations optiques.
En cas de strabisme associé, une intervention chirurgicale sera peut-être nécessaire pour réduire la déviation strabique.
En cas de torticolis avec une position nette de blocage du nystagmus, la prescription de verres prismatiques ou une chirurgie particulière de translation des muscles oculaires peuvent être envisagées pour recentrer la position privilégiée des yeux en position de face.
L’enfant nystagmique a une mauvaise accommodation ce qui provoque en classe une difficulté et une certaine lenteur pour passer de la vision de loin à la vision de près. Les verres double foyers l’aident souvent considérablement pour la lecture et l’écriture.
La correction par lentilles de contact peut également apporter un meilleur confort visuel et parfois un gain d’acuité.
Des verres ou des lentilles teintés sont conseillés chez l’enfant albinos ou atteint d’achromatopsie pour atténuer la photophobie.
Conclusion
Le traitement précoce d’une cause éventuelle oculaire ou neurologique, la prescription de lunettes avec ou sans prismes, avec ou sans double foyers pour traiter les anomalies de réfraction, la lutte contre l’amblyopie de l’œil dominé, la chirurgie du strabisme et du torticolis permettront d’obtenir un plus grand confort visuel et une amélioration de la statique vertébrale.
La prise en charge des enfants nystagmiques doit de toute façon être pluridisciplinaire : c’est le travail de toute une équipe, mobilisée pour amener l’enfant à une scolarité normale et à un projet professionnel conforme à ses désirs.
04. Les âges clés du dépistage
À la naissance, le pédiatre ou le médecin référent va procéder à un examen morphologique des globes à la recherche d’une pathologie au niveau des cornées (taies), pupilles (reflet blanc), paupières (ptôsis), conjonctives (rougeurs), voies lacrymales (larmoiement). Si une anomalie est détectée, l’examen par un ophtalmologiste est indispensable à 1 mois.
À partir de 9 mois peuvent être dépistés, outre des anomalies du globe, les défauts de réfraction, le strabisme et l’amblyopie. Le pédiatre pourra procéder à des tests de dépistage mais un examen est recommandé par un orthoptiste entre 9 et 15 mois (dépistage en accès direct).
Entre 30 mois et 5 ans, un 2ème dépistage par un orthoptiste est recommandé (toujours en accès direct). Nous recommandons d’effectuer ce dépistage aux alentours des 3 ans de l’enfant, dès qu’une acuité visuelle chiffrée sera possible (lorsque l’enfant peut nommer ou pointer des dessins).
À partir de 6 ans, l’enfant peut être suivi par l’ophtalmologiste de la famille, tous les deux ans, ou au rythme préconisé par votre médecin.
05. Rôle du CADET
→ Intervenir dans les structures
Le CADET a pour but de promouvoir tout moyen d’assurer la prévention et la prise en charge précoce des troubles visuels de l’enfant. A ses fins, nous nous proposons d’intervenir dans différentes structures permettant un dépistage visuel précoce : écoles, mais également crèches, PMI ou centres d’accueil.
Quel interlocuteur selon le public ciblé ?
→ Petite et moyenne section de maternelle :
Pour les enfants de 3-4 ans, le dépistage visuel fait partie des bilans de santé en école maternelle. Ces dépistages sensoriels sont une mission obligatoire des Conseils départementaux (loi du 5 mars 2007). Chaque département est acteur de son dépistage : le dépistage visuel peut être fait par les puéricultrices de la PMI, par des orthoptistes salariés, des prestataires externes (associations par exemple) etc.
→ À partir de la grande section de maternelle :
Après 5 ans, c’est la médecine scolaire qui prend le relais. Des dépistages visuels peuvent être envisagés avec les Centres Municipaux de Santé, qui ont parfois des budgets alloués à des actions de prévention en santé.
Comment le mettre en place ?
Selon votre cas de figure, le Cadet peut vous accompagner dans vos démarches :
→ Si vous êtes un collectif d’orthoptistes, intéressés et disponibles pour effectuer des dépistages visuels dans votre Département, le Cadet peut vous accompagner pour présenter un projet de partenariat à votre Conseil Départemental. L’objectif est d’être plusieurs orthoptistes répartis sur le Département afin de pouvoir mailler l’ensemble du territoire.
→ Si vous êtes un orthoptiste seul, nous vous invitons à vous rapprocher de votre mairie. Si le Centre Municipal de Santé possède un budget à allouer à des actions de prévention Santé, nous vous accompagnons dans le montage du projet.
Il s’agira alors de dépistages visuels auprès des GS/CP ou auprès des tout-petits en crèches municipales.
→ Si vous travaillez auprès de la PMI ou bien que vous êtes orthoptiste seul mais que la mairie ne peut allouer un budget à votre projet, le Cadet propose également des formations aux puéricultrices de la PMI.
Le Cadet vous accompagne dans toutes vos démarches : la présentation, l’élaboration du projet, ainsi que sa budgétisation et sa coordination.
Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à envoyer votre demande à : contact.depistage@cadet-association.fr
→ Former les professionnels de santé
Au sein des Conseil Départementaux, le CADET propose une formation aux professionnels en charge des bilans de santé en école maternelle.
Cette formation peut se faire en présentiel ou en distanciel, généralement sur une journée complète.
En tant qu’organisme de formation professionnelle continue certifié QUALIOPI dédié aux orthoptistes, le CADET propose une diversité de thèmes couvrant les aspects essentiels de l’expertise orthoptique. Cette initiative contribue significativement à l’amélioration des compétences et des connaissances des professionnels de la santé visuelle.
Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à envoyer votre demande à : contact.formation@cadet-association.fr